Donne moi à vivre, donne moi à aimer. Comment peut-on être seul dans une ville si habitée, par des gens, par des souvenirs, par des histoires que l'on trouve dans tous les manuels scolaires? Je vous vois matins et soirs, dans la rue je vous ignore, en bas de chez moi je vous salut. Partout où l'on va on croise quelqu'un, que l'on veuille ou pas. Baisser les yeux pour t'éviter, t'interpeller à l'autre bout de la rue juste pour échanger trois mots. Passer une soirée bruyante et s'enerver avec les voisins parce qu'on fait trop de bruits, passer une soirée reposante seule avec soit même et s'enerver avec les voisins parce qu'ils font trop de bruits. Finir dans la rue à cinq avec une bouteilles de rosé, et rire plus que dans la grosse soirée de la veille. Raconter comment on s'est pitoyablement fait draguer, se faire rappeler a 22h pour dire que se soir on à trouver chez qui aller, ne jamais se faire rappeler. Dire je te vois demain et te voire deux mois après, entreprendre des escapades et finir dans le café d'en bas. Voire les touristes s'extasier devant Notre-Dame, et en rire alors qu'on y ai jamais entré. Passer devant la Tour Eiffel et ne même plus la regarder, avoir 20 minutes de retard et arriver quand tout le monde part. S'asseoir toujours au même endroit dans le même parc, avec des gens différents de ceux de la semaine dernière. Prendre le métro et devoir s'excuser que non, désolé, on a pas de monnaie, et penser qu' en plus c'est vrai, apprécier l'accordéon et voir les autres changer de wagon. Aller sur le pont des arts voir le soleil se coucher, et redire pour la centième fois avec la même amie sur un ton un peu trop mélancolique: "Putain, c'est quand même beau, Paris", "Oui, on en profite vraiment pas assez".

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